Les cantons souhaitent pouvoir influer davantage sur le processus de développement des professions. Différentes mesures contribuent au renforcement de leur rôle.
Il existe en Suisse environ 250 formations d’apprentissage professionnel. Toutes les formations professionnelles initiales sont développées en fonction des besoins du monde du travail et réexaminées tous les cinq ans.
Le processus de développement des professions englobe une série de tâches qui incombent aux partenaires de la formation professionnelle, c’est-à-dire les organisations du monde du travail (OrTra), les cantons, représentés par la Conférence suisse des offices de la formation professionnelle (CSFP), et la Confédération. Selon la répartition des tâches existante, les associations de branche définissent le contenu des formations et des procédures de qualification, les cantons mettent en œuvre les formations dans les écoles professionnelles et assurent la surveillance de cette mise en œuvre et la Confédération garantit l’assurance de la qualité, la cohérence et le pilotage des offres au niveau national.
La CDIP est globalement satisfaite du processus de développement des professions. Il est toutefois ressorti de la récente réforme des formations initiales dans le domaine commercial et dans celui du commerce de détail que le niveau politique de la CDIP souhaite être informé des révisions d’envergure ayant des répercussions financières significatives et participer au pilotage des révisions à venir.
Dans ce contexte, la CSFP a examiné le processus de développement des professions en collaboration avec les partenaires de la formation professionnelle et élaboré des propositions d’amélioration. Celles-ci visent à tenir compte du souhait des cantons d’être intégrés plus tôt et plus activement dans le processus de développement des professions, et ce, de deux manières : d’une part, le Comité de la CDIP doit à l’avenir être informé à échéances régulières et suffisamment en amont lorsque des révisions de formations professionnelles ayant des conséquences financières importantes sont susceptibles de faire l’objet de controverses. D’autre part, il est prévu de diminuer le nombre des déléguées et délégués cantonaux dans le système de milice existant (qui compte actuellement une centaine de personnes), et de renforcer en parallèle le secrétariat de la CSFP.